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Libération
Interview

«Le niveau a fait un bond terrible»

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publié le 9 mai 2003 à 22h56

Heikki Leime, l'entraîneur finlandais de l'équipe de France masculine de hockey sur glace, assiste à ces championnats du monde depuis le début de la compétition. En janvier, lui et ses joueurs ont réussi à se qualifier pour l'édition 2005 à l'issue du Mondial B.

Le jeu a-t-il beaucoup évolué ces dernières années ?

Tactiquement, je ne crois pas. Mais le niveau technique a fait un bond terrible, tout comme la résistance et la puissance des joueurs. Aujourd'hui, les meilleurs peuvent patiner soixante minutes à fond sans perdre la finesse ou la lucidité. A Helsinki, j'ai notamment été impressionné par leur faculté de conserver le palet, y compris dans des situations où il y a beaucoup de trafic.

Comment expliquer la domination tchèque et slovaque ?

Par la culture. Le hockey tchécoslovaque étant le plus ancien d'Europe. Très vite, des scientifiques de haut niveau se sont penchés sur ce sport et ont vu ce qu'on pouvait lui apporter. Des médecins se sont par exemple inquiétés de savoir quels muscles travaillaient vraiment quand le hockeyeur est sur la glace, ou quel était le temps de jeu effectif optimal de tel ou tel élément. Les Tchécoslovaques ont aussi été les premiers à relativiser l'importance de l'endurance : elle amoindrit l'explosivité, et celle-ci est essentielle. Ailleurs, on est arrivé aux mêmes conclusions. Mais de manière empirique.

Les joueurs encore engagés dans les play-offs NHL n'ont pas été libérés par leurs clubs. Qu'en pense l'entraîneur de sélection que vous êtes