Ce devait être une nuit de réconciliation entre les cinq millions de Finlandais et leur équipe nationale de hockey, qui jouait sa survie, mercredi soir, en quart de finale des Championnats du monde, face à l'ennemi juré suédois. Les 14 000 spectateurs réunis dans la patinoire d'Helsinki ont assisté à un match de légende. Mais ils ont quitté les lieux glacés d'effroi, après la défaite de leurs favoris (6-5). Les demi-finales d'aujourd'hui (Slovaquie-Suède à 16 heures, République tchèque-Canada à 20 heures) feront l'économie du pays hôte. Seul membre de l'équipe finlandaise à s'expliquer après la partie, l'entraîneur Hannu Aravirta a parlé de «cauchemar».
Selon la presse locale, il devrait avoir d'autres choses à raconter. Notamment sur la polémique qui a enflammé le pays depuis une semaine : et si une superstar ne servait à rien sur la glace, ou plutôt à y faire régner un horrible désordre sous le regard écoeuré d'un coach impuissant ? Rappel des faits. Plusieurs mois à l'avance, la Finlande avait convaincu sa pléiade de vedettes évoluant en NHL (la ligue pro nord-américaine) et payé 8 à 9 millions de dollars à l'année (contre 300 000 en Europe, à standing équivalent) de rentrer au pays pour ces Mondiaux. Leur mission : arracher le deuxième titre de leur histoire, après le succès de 1995. Olli Jokinen (Florida Panthers), Saku Koivu (Canadiens de Montréal) et autres Teemu Selanne (San José Sharks) ont répondu présents. On allait voir ce qu'on allait voir.
Baston. On a vu des car