Bordeaux envoyé spécial
Ailleurs, il y aurait peut-être eu des drames, des portes claquées, des paroles définitives. A Bordeaux, c'est différent. A trois matchs de la conclusion, la saison des Girondins est de celles que ne supportent pas les esprits échauffés. On y a vu du médiocre avant la trêve d'hiver une place de 12e pour une équipe habituée au haut du tableau , un rétablissement inespéré, puis, alors que les ultimes obstacles semblaient à portée, une série de fautes : en demi-finale de la Coupe de France face au PSG mais surtout en championnat, à domicile, face à Lyon puis à Auxerre. Résultat : sauf miracle né des résultats combinés de ce week-end, le FCGB, qui reçoit samedi Le Havre, s'est exclu de l'étonnant scénario à suspense pour le titre de champion 2003. Et n'est même plus sûr de participer à une compétition européenne.
«Pas mort d'hommes». Ailleurs, des forts en gueule ne l'auraient pas admis. Mais on est à Bordeaux. Où la gueule se veut fine, les colères froides et rarement exposées sur la place publique. On est chez l'ancienne belle endormie des bords de la Garonne, préoccupée de son grand lifting de nouveau siècle, accablée, aussi, tant par les embouteillages dus à la construction du tramway que par les résultats en trompe l'oeil de ses footballeurs. «Si le club n'était pas européen, nos concitoyens seraient certainement déçus. Mais, enfin, honnêtement, il n'y aurait pas mort d'hommes», assure Joël Quancard, l'adjoint du maire pour les sports, chargé des re