Une semaine après le Grand Prix de Formule 1 et l'exploit de leur compatriote Fernando Alonso (2e derrière Michael Schumacher), les Espagnols vont pouvoir encourager leur représentant Sete Gibernau (1), vainqueur de la dernière course de moto GP en Afrique du Sud et meilleur temps de la première séance de qualification, vendredi. Avec le retour en Europe des motards ce week-end à Jerez de la Frontera, au coeur de l'Andalousie, les pilotes et les techniciens retrouvent des circuits qui leur sont familiers à l'occasion du troisième Grand Prix de la saison.
Sur une moto de course, l'équilibre ne tient à rien ou presque. La surface de gomme en contact avec le sol d'un pneu arrière d'une machine de Grand Prix n'est guère plus grande qu'une carte de crédit. Voilà bien l'un des casse-tête des manufacturiers de pneumatiques. La généralisation, cette saison, des moteurs quatre-temps de 990 cm3, qui regorgent de puissance, en est un autre. Les techniciens français de Michelin qui chaussent la majorité du plateau moto doivent composer avec une multitude de paramètres pour satisfaire aussi bien les utilisateurs de Honda (dont Valentino Rossi, le champion du monde, Sete Gibernau ou Max Biaggi), d'Aprilia (Colin Edwards et Noriyuki Haga), de Ducati (Troy Bayliss et Loris Capirossi), de Suzuki (Kenny Roberts et John Hopkins) ou des Yamaha (le team Tech 3 d'Olivier Jacque, Shinya Nakano et Alex Barros, ou encore Carlos Checa ou Marco Melandri). L'équation à résoudre est d'autant plus complex