La-Roche-sur-Yon (Vendée) envoyé spécial
En pleine dérive avec la faillite de son organisateur, le Vendée Globe, tour du monde en solitaire sans escale, cherche son cap. Philippe Jeantot garde le silence. Il est mis en examen pour fraude fiscale, sa société Sail Com est en liquidation judiciaire et la faillite est étendue depuis vendredi à ses biens personnels. A croire que l'épreuve lancée en 1989 a été gérée à la bien mauvaise franquette. «Tout ne part que d'un simple redressement fiscal, que nous contestons devant le tribunal administratif, plaide Me Hervé Groleau, l'avocat de Jeantot. Et si ce redressement est réduit à zéro, comme ça arrive souvent dans ce genre de dossiers, on aura provoqué un beau naufrage...»
Limiers. Porte-parole du liquidateur, Me Guy Blanchard pense qu'il faut désormais lancer une équipe de limiers spécialisés pour déterminer si Philippe Jeantot détient toujours la marque Vendée Globe, directement ou grâce à un prête-nom. La vente de cette marque protégée, dont personne ne sait vraiment ce qu'elle vaut, permettrait au tribunal de commerce de récupérer de quoi payer le fisc, principal créancier, avec qui Jeantot n'a jamais cherché à négocier, malgré un redressement de plus de 3 millions d'euros. La marque ne serait pas cédée au plus offrant, mais à un repreneur associé à une organisation fiable. Si jamais Jeantot a mis ce trésor à l'abri avant le naufrage, le liquidateur pourrait faire remonter la date de cessation de paiements dix-huit mois en arri