Milan AC-Juventus : c'est l'affiche de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai, à Old Trafford (Manchester). Son 27e titre de champion d'Italie à peine acquis, samedi dernier, la Juventus s'est donc débarrassée sans détour, hier soir à Turin lors de la demi-finale retour, du Real Madrid (3-1), tenant du titre.

Autant que cette affiche 100 % Italie du Nord (une grande première en Ligue des champions), c'est l'ampleur de la correction reçue hier par le Real, vainqueur de trois des cinq dernières éditions de la Ligue des champions (1998, 2000, 2002), qui atteste le retour en force des équipes transalpines au niveau continental, après plusieurs saisons d'abstinence.

Trio d'attaque. Quoique alignés dans une disposition plus défensive qu'à l'accoutumée par leur entraîneur, Vicente Del Bosque, les Madrilènes n'ont donc pas su gérer le but d'avance du match aller (2-1). Ni inscrire, au bon moment, celui qui les aurait relancés. Dire que la force de la Juventus réside dans la fermeté de sa défense est un euphémisme. Mais c'est aussi, un peu, une injustice. Car c'est aussi et surtout grâce à la virtuosité de son trio d'attaque Nedved-Del Piero-Trezeguet que la Juve doit d'avoir quasiment traité «le dossier Real» en une mi-temps et deux mouvements. Le premier, conclu par David Trezeguet, déjà auteur d'un but à l'aller (12e, 1-0). Le second, achevé par Alessandro Del Piero, juste avant la pause (43e, 2-0).

En face, les occasions madrilènes se faisaient rares, pour ne pas dire plus,