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Libération

Coup de jeune pour la France

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publié le 16 mai 2003 à 23h01

Il faut s'y faire. Oublier les David (Douillet), les Djamel (Bouras), les Marie-Claire (Restoux), apprendre les Ghislain (Lemaire) Benjamin (Darbelet), Céline (Lebrun), Lucie (Decausse). Depuis les Jeux olympiques de Sydney, le judo français mue et ses responsables aimeraient que la transformation soit achevée pour les JO d'Athènes, l'été prochain. D'ici là, ils ont deux occasions de vérifier la consistance de la nouvelle peau : les championnats du monde à Osaka en septembre et, à partir d'aujourd'hui, ceux d'Europe à Düsseldorf.

Pas de monstres sacrés. La semaine dernière, le directeur technique national (DTN), Fabien Canu, a fixé la règle : les athlètes en forme et qui marquent des points en compétition sont retenus pour les événements majeurs. Il n'y a pas de titulaire à vie, pas de «monstres sacrés». Place aux jeunes Benjamin Darbelet, 22 ans, champion de France en titre, et Christophe Besnard, 21 ans. Du premier, Stéphane Traineau, le patron du haut niveau en équipe de France, attend beaucoup : «Benjamin n'a jamais eu vraiment la possibilité de s'exprimer au niveau international. Düsseldorf est une opportunité intéressante pour lui.» Mais l'attention se focalisera sur Frédéric Demontfaucon, champion du monde 2001 dans la catégorie des moins de 90 kg, en voie de guérison de ses blessures physiques (aux tendons) et morales après des rapports tendus avec les instances fédérales, sur l'éternelle question de la frontière entre le statut commun et les besoins d'autonomie de l'