Perpignan envoyée spéciale
«Le tribunal a tenu compte du contexte particulier. Il n'a pas fait d'amalgame entre les prévenus et de simples toxicomanes», a lancé la présidente Sylvie Truche, avant d'annoncer un jugement circonstancié. Dans l'affaire de dopage dans le cyclisme amateur, jugée depuis mardi devant le tribunal correctionnel de Perpignan, aucun des 26 prévenus ne retournera en prison. «La jurisprudence du procès Béon à Rennes en décembre dernier reçoit un coup d'arrêt», s'est félicité Me Lelièvre, l'avocat de Thierry Laurent, ancien coureur de chez Festina, qui écope pourtant de la peine prononcée la plus lourde : Quinze mois de prison dont quatorze avec sursis, ce qui couvre le mois de détention préventive effectué. Thierry Laurent partage ce sort avec quatre autres cyclistes, Frédéric Morel, Eric Magnin, ancien vice-champion du monde sur piste en 1993, et Jérôme Laveur-Pedoux, ancien stagiaire chez Festina, accusé par plusieurs coureurs d'avoir été un des principaux acteurs du trafic de produits prohibés.
Le procureur Paul Pierson avait requis des peines allant de trois mois de prison avec sursis pour les cyclistes amateurs jugés pour simple consommation, à deux ans avec sursis pour Thierry Laurent. Il n'avait requis aucune peine contre les trois médecins et le pharmacien.
Trafic. A Rennes en janvier dernier (lors du procès Béon du dopage dans le cyclisme breton), le tribunal n'avait voulu voir qu'un procès de trafiquants de stupéfiants ordinaires, distribuant de la