Düsseldorf envoyé spécial
Le judo français est atteint d'un drôle de mal : «Certains ont tout simplement oublié l'essentiel, la culture du combat», a constaté Fabien Canu, le directeur technique national (DTN), au terme hier de calamiteux championnats d'Europe, et en dépit des deux médailles d'or de vendredi. Le judo européen affiche pour sa part des tatamis de toutes les couleurs avec vingt-deux pays médaillés. Avec une grosse touche peinte par les républiques de l'ex-bloc soviétique mais aussi du soleil ibère (deux médailles d'or et deux d'argent) ; un champion d'Europe des moins de 100 kg, Ariel Zeevi, né en Israël; une Slovène dominatrice chez les moins de 70 kg. Ou encore, chez les moins de 81 kg, une finale entre un Suisse alémanique aux racines africaines (médaille d'or) et un Portugais d'origine cap-verdienne.
Contre la montre. «Nous, nous avons souffert d'un mélange de scoumoune, de manque de réussite mais aussi de problèmes qui doivent nous amener à faire évoluer notre système et nous obligent à une course contre la montre pour rectifier le tir avant les championnats du monde à Osaka [en septembre]», poursuit Canu. La scoumoune, c'est hier celle du Franc-Comtois Ghislain Lemaire en moins de 100 kg, dont l'encadrement attend toujours le jaillissement au plus haut niveau. Encore raté ! Il s'en est allé dès son premier combat (ippon), sur une faute d'arbitrage apparemment manifeste. La série noire avait commencé avec Frédéric Lecanu (+ de 100 kg), à bout de souffle et d