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Libération

VA-OM : Valenciennes trinque encore

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publié le 20 mai 2003 à 23h04

Valenciennes envoyé spécial

Une folle rumeur circule à Valenciennes. On pourrait refaire le match Olympique de Marseille/Valenciennes-Anzin FC (VAFC) dix ans après. Jacques Glassmann en donnerait le coup d'envoi. Une rencontre de la réconciliation entre les deux clubs qu'un match, le 20 mai 1993, a opposés (lire chronologie). «Ce n'est resté qu'un projet embryonnaire, explique Bernard Moreau, le président délégué du VAFC, d'abord parce que les dirigeants actuels de l'OM n'en voient pas l'intérêt et ensuite parce que ce match reste malgré tout ma hantise.» Tout est dit.

Emotion. Comment oublier ? Comment en finir avec l'affaire VA-OM, feuilleton de l'été 1993 ? Comment éviter qu'à chaque match de Valenciennes en National (ex-D3), un groupe de supporters entonne son hymne antimarseillais ? «Ça reste un débat encore aujourd'hui, répond Daniel Tantot, président de l'association des supporters Allez VAFC, beaucoup n'ont pas encore digéré cette affaire.» A 58 ans, cet ancien peintre en bâtiment, qui suit le club depuis 1952, dissimule mal son émotion lorsqu'on aborde le sujet: «On a brisé le rêve d'une ville et de ses environs, justifie-t-il, il va bien falloir qu'on arrive à pardonner sans forcément oublier.» Alors lorsqu'on leur parle de dixième anniversaire, de commémoration ou du livre de Jacques Glassmann (1), certains s'énervent : «Fêter quoi ? Pourquoi remuer la merde, on ne veut plus se souvenir», s'emporte Pascal Parmentier, vice-président des Fanatics, un autre groupe de s