Si tout le monde a joué, joue ou jouera au moins une fois au ping-pong, tout le monde ne sait pas que ce sport a perdu il y a deux ans ce qui faisait une partie de son identité: le set en 21 points. Désormais, les parties, pour les hommes comme pour les femmes, se jouent en sept manches de 11 points (le premier qui remporte quatre sets gagne le match), et le joueur ne sert désormais que deux fois de suite (contre cinq avec l'ancien système de comptage). Les championnats du monde, actuellement à Paris, sont les premiers à se dérouler avec ce nouveau règlement. Qui a beaucoup plus bouleversé le jeu que deux autres modifications récentes: le changement de taille de la balle, désormais plus grosse (40 mm de diamètre contre 38) et plus lourde (2,7 g contre 2,5), et l'interdiction de masquer sa balle au service. Revue des conséquences.
Le spectacle renforcé
«Ce changement était dans l'air il y a une dizaine d'années, explique Patrick Birocheau, manager des équipes de France. Il est réapparu dans le cadre des réformes pour renforcer le côté dramatique du jeu, le dynamiser avec plus de situations où les points sont importants. Désormais, la pression apparaît dès le début de la manche. Il y a moins de phase d'observation, on arrive tout de suite à des fins de set à forte tension.» «Il y a moins de temps morts et plus de suspense», explique Anne-Claire Palut, membre de l'équipe de France. Si Patrick Birocheau concède qu'«on a perdu un peu de notre identité, en abandonnant le set en 21 p