Lyon correspondance

Samedi soir, sauf surprise du millénaire à laquelle personne ne pourrait croire (défaite de l'OL face à Guingamp et victoire de Marseille sur Nantes 20-0), l'Olympique lyonnais sera officiellement sacré champion de France pour la deuxième année d'affilée. Les enjeux ne manquent pourtant pas : la deuxième place directement qualificative en Ligue des champions (Marseille ou Monaco) ; les places en Coupe de l'UEFA et en Intertoto (Bordeaux, Sochaux, Auxerre, Guingamp) et celles de la relégation en D2 (Rennes, Sedan, Le Havre).

Fierté. A Lyon, les supporters estiment d'ores et déjà que «les pendules sont remises à l'heure». Patrick, 39 ans, ne voudrait esquisser qu'un petit sourire satisfait, le sourire de celui qui avait raison depuis longtemps, mais il a du mal à cacher sa fierté : «Ça fait des années qu'on bosse, qu'on monte en puissance. Sans aucun retour dans les médias. Le PSG et l'OM, quoi qu'ils fassent, on parle d'eux. Mais nous, il faut attendre qu'on fasse un doublé pour qu'on commence à se dire qu'on est un grand club.» Il réfléchit à voix haute : «C'est peut-être parce qu'on a toujours su rester discrets. Finalement, c'est typiquement lyonnais comme attitude.» Samedi soir, Patrick compte bien laisser au vestiaire sa légendaire discrétion lyonnaise. La fête devrait tenir Lyon éveillé jusqu'à l'aube. «Depuis mardi, on s'échauffe. Samedi, on casse la baraque !», annonce-t-il. Sur son visage, le petit sourire de satisfaction a laissé place à une franch