Perpignan envoyée spéciale
Avant la finale de la Coupe d'Europe, samedi après-midi à Dublin face à Toulouse, et l'ouverture de la période des transferts le 1er juin, Perpignan a fait son marché. Déjà onze joueurs ont signé à l'Usap. Et pas des moindres : le troisième ligne centre Scott Robertson (23 sélections chez les All Blacks néo-zélandais), le centre Daniel Herbert (67 sélections chez les champions du monde australiens) et l'ailier Dan Luger (32 sélections dans le XV anglais). Sans oublier Franck Tournaire, l'ex-international français. De quoi exploser la masse salariale et faire bondir la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG), l'autorité qui audite les comptes du rugby français ? Pas du tout. Avec plus de 6 millions d'euros de budget, l'Usap est au contraire montrée en exemple (lire aussi page 53). On est loin des déficits de Bordeaux-Bègles ou de Narbonne. «Les fonds propres de l'Usap atteignent 10 % du budget et la masse salariale ne dépasse pas 55 %. Le club n'est pas endetté», étale fièrement, Marcel Dagrenat, son dynamique président.
Modernisation. Il y a trois ans que ce propriétaire de supermarché a pris, bénévolement, la tête de l'Usap : «A l'époque, le club déficitaire était en position de relégable. Son budget ne dépassait pas les 3,5 millions d'euros. J'ai proposé un business plan sur trois ans et une ouverture du capital.» Depuis, il a revendu toutes ses affaires afin de se consacrer entièrement au club. Il a persuadé les collectivités