Menu
Libération
Interview

«L'échec français est technique»

Article réservé aux abonnés
publié le 26 mai 2003 à 23h08

Pas un Français finaliste à Roland-Garros depuis Leconte en 1988 : c'est moins bien qu'à Wimbledon (Pioline en 1996), l'US Open (Pioline 1993) et l'Open d'Australie (Clément en 2001). Le directeur technique national, Jean-Claude Massias, s'explique sur la faiblesse des Tricolores sur terre battue.

Que peut-on espérer des joueurs français cette année ?

Un tournoi du grand chelem, c'est sept tours à passer contre les meilleurs mondiaux, des types qui sont de surcroît préparés pour cette échéance-là. Il faut donc avoir plusieurs fers au feu, trois ou quatre joueurs placés au sommet de l'échiquier international. Or, derrière Sébastien Grosjean, les Français sont loin.

Surtout sur terre battue.

Grosjean n'est pas un vrai spécialiste, mais sa qualité de jeu, dans l'absolu, peut lui ouvrir des perspectives, y compris ici (Grosjean fut demi-finaliste du tournoi en 2001, ndlr). Paul-Henri Mathieu n'est actuellement pas au mieux, mais il fera un bon parcours un jour : il a ça en lui. Richard Gasquet, c'est le futur, à Roland-Garros comme ailleurs. Pour l'heure, il faudrait effectivement une conjoncture favorable.

Les Espagnols et les Argentins, pour leur part, réussissent très bien sur cette surface.

On crée son propre tennis selon la surface sur laquelle on se forme : au centre d'entraînement fédéral de Roland-Garros, il n'y a pas de court couvert en terre battue, c'est trop cher à entretenir. Il reste les courts en extérieur, qui ne sont jouables qu'à partir d'avril. Depuis deux ans, la d