Sept ans après avoir remporté la première édition de la Coupe d'Europe, contre Cardiff, le Stade toulousain inscrit de nouveau son nom au fronton du plus prestigieux des trophées européens, la Heineken Cup, imitant ainsi les Tigres de Leicester, vainqueurs en 2001et 2002.
Un second succès qui, excepté une similitude troublante en terme de non-affluence (21 800 spectateurs en 1996 à l'Arms Park, 28 600 samedi à Lansdowne Road), n'a pas grand-chose à voir avec le précédent. «Nous venons de remporter une vraie coupe d'Europe, a ainsi analysé Guy Novès, manager général de Toulouse, on nous aura assez répété en 96 que les clubs anglais ne participaient pas à la compétition.»
Major de poule. Cette fois, les clubs anglais étaient au rendez-vous. Seulement, ils ne l'ont pas bien négocié. Toulouse éliminant Northampton (champion 2000) en quart de finale, alors que Perpignan, sorti major de sa poule de la première phase, contribuait à la déconfiture de Gloucester.
C'est donc, comme prévu, à Dublin, sur terrain neutre (un tiers de l'audience était composé de supporters confondus) que se sont affrontées les deux meilleures équipes européennes du moment, originaires (une première) d'une même nation. «D'un côté, Toulouse et ses stars; de l'autre, Perpignan et ses fiers anonymes», pour reprendre une formule abondamment utilisée par la presse britannique, qui n'a cessé par ailleurs de s'enquérir, auprès des Français, de la localisation exacte du bastion rugbystique catalan.
Des Catalans dont, à