Madrid envoyé spécial
Ça chauffe pour El Juli. Il est sorti bredouille des grandes ferias du début de saison (Valencia, Séville) et quelques casseroles résonnent autour de son nom. Depuis qu'il les a toréés l'an dernier à Avila où ils furent «bizarroïdes», Victorino Martin refuse qu'il affronte ses toros. Il est en guerre avec Ferrera et ne veut pas toréer avec lui. De plus, les cornes abominablement «abîmées» des toros de Victoriano del Rio qu'il a combattu le 28 mars à Castellon ont provoqué un énorme scandale, relayé par la presse espagnole. Quant aux critiques taurins qui le scrutent depuis le début de la saison, ils ont jusqu'ici souligné l'inédite «tristesse» de sa tauromachie, bâtie pourtant sur la vitalité et l'apparente «usure» de ce tout jeune vieux matador : 21 ans et déjà plus de 1 000 toros dans le rétroviseur.
Barouf. Mardi, El Juli est à Madrid où il n'a jamais triomphé comme matador, et il tente le banco. Pour la 103e édition de la Corrida de la presse, il se présente en solo devant six toros. Il est le quatrième torero de l'histoire de cette Corrida de la presse à jouer en soliste, après Luis Miguel Dominguin (1949, une oreille, 500 000 pesetas de cachet) ; Niño de la Capea (1988, six toros de Victorino Martin, trois oreilles, 15 millions de pesetas de cachet) et Roberto Dominguez (1989, six toros de Victorino Martin, deux oreilles). Pour El Juli, ce «geste» annoncé au lendemain du barouf de Castellon «est le passage le plus important de [sa] vie». Le plus imp