L'AS Monaco est rétrogradée en Ligue 2. Le communiqué de la Ligue nationale de football est tombé, tel un couperet, hier soir. Le club de la principauté n'a donc pas su convaincre Jacques Ponthieu, le président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), de sa solvabilité. Minés par un déficit estimé à 53 millions d'euros (80 millions selon des sources proches du club), les dirigeants monégasques avaient été sommés de présenter, le 21 mai, les garanties nécessaires au maintien du vice-champion de France. En vain, donc.

Ultime recours. Pour autant, le verdict de la DNCG doit être nuancé. En effet, l'ASM possède un ultime recours en saisissant la commission d'appel de la DNCG. «Nous prenons acte ce jour de la décision de la DNCG, dont nous ne partageons pas les conclusions. Après consultation de nos conseils, nous ferons appel dans les délais impartis», ont aussitôt déclaré les dirigeants monégasques. Ils avaient six jours pour faire appel, il a été déposé dans l'heure qui a suivi. Cet ultime recours offre un délai supplémentaire au club de la principauté pour présenter les garanties bancaires suffisantes (18 millions d'euros) avant de passer un grand oral devant les experts financiers de la DNCG.

Ce délai sera-t-il suffisant ? «L'argent circule à Monaco ; il y a assez de pognon ; il suffit de changer de trottoir pour en trouver», répondait, il y a quelques jours, Noël Le Graët, président d'En Avant Guingamp (L 1). L'ancien président de la LNF n'hésitait d'ailleurs