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Libération

Le sort de Monaco ne fait pas pleurer tout le monde

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publié le 30 mai 2003 à 23h12

La rétrogradation de Monaco en L2 prononcée mercredi soir par la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) pourrait passer, aux yeux de certains clubs français, pour la réparation d'une injustice fiscale, n'était la décision du club de faire appel. Une stratégie pensée de longue date par les dirigeants monégasques afin de gagner du temps pour trouver le financement nécessaire à sa permanence dans l'élite. Après l'officialisation de cette sanction, «une solution monégasque» qui regrouperait des investisseurs et des banques de la principauté a été envisagée. Cette éventualité a fait réagir Christophe Bouchet, le président de l'OM.

Marseille paie en effet cash la présence de Monaco en L1 : la deuxième place en championnat de l'ASM condamne Marseille (3e) à disputer le tour préliminaire de la Ligue des champions. «Il faut que tout soit parfaitement clair, affirme Bouchet. Il ne faudrait pas que Monaco se sauve par une énorme subvention présentée sous je ne sais quelle forme. Car en France, les subventions sont largement plafonnées.» Une injustice qui frappe de plein fouet les clubs français : une loi européenne plafonne les subventions à 2,5 millions d'euros. Mais à Monaco, où la fiscalité est très douce, le prince peut renflouer directement ou indirectement un trou dans la gestion du club. «Car c'est un trou qu'il va falloir combler, insiste Bouchet. On parle de 30 millions d'euros qu'il faut mettre cash. Plus personne aujourd'hui ne peut sortir une telle somme.» Un prem