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Libération

Un Toulouse-Agen mêlé de revanche

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publié le 31 mai 2003 à 23h13

Samedi dernier, à Dublin, la presse britannique était déjà passablement agacée d'avoir assisté à une finale de Coupe d'Europe franco-française opposant Toulouse à Perpignan. Elle n'a pas manqué de froncer un peu plus les sourcils, qu'elle arbore plutôt fournis, lorsqu'à la question «Préférez-vous le titre de champion d'Europe ou celui de champion de France ?», les deux capitaines apostrophés ­ Fabien Pelous au nom des Toulousains, Bernard Goutta au nom des Catalans ­ ont répondu sensiblement de la même façon : «Remporter la Coupe d'Europe est formidable, mais devenir champion de France est tellement particulier.» Un particularisme qui devrait animer, samedi, la demi-finale du championnat entre Toulouse et Agen.

«Esprit de clocher». En 1996, le capitaine des Australiens champions du monde 1991, le demi de mêlée Nick Farr-Jones, alors conseiller technique spécial de Brive, avait trouvé un terme pour désigner ce particularisme : l'«esprit de clocher». Une notion totalement étrangère, il va de soi, à la mentalité wallabie.

«En France, on a le sentiment qu'un club qui reçoit n'a pas le droit de perdre, comme s'il défendait sa terre, disait Farr-Jones. En Australie, on ne fait pas de différence entre un match à domicile et un match à l'extérieur, seule la victoire compte.» Habitués à figurer dans le dernier carré du Top 16, Toulousains et Agenais, eux, connaissent bien le phénomène. Même si, en ce qui concerne ces deux clubs emblématiques du rugby français, le terme «esprit de revan