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Libération

Mainmise de Montoya sur Monaco

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publié le 2 juin 2003 à 23h15

Monte-Carlo envoyé spécial

Cela valait le coup d'attendre. Juan Pablo Montoya n'avait plus gagné de Grand Prix depuis celui de Monza, son premier succès, en 2001. Cette victoire était passée à peu près inaperçue à cause des attentats du 11 septembre. Hier, le Colombien s'est offert le plaisir absolu dans une carrière pour un pilote de Grand Prix, celui de triompher dans les rues de la principauté de Monaco, sous un soleil éclatant et devant un public de connaisseurs. Mieux, Montoya ne s'est pas offert une victoire au rabais, chanceuse ou opportuniste. Sur les marches de la loge princière, Juan Pablo Montoya pouvait être fier d'avoir précédé le leader du championnat Kimi Raikkonen, et le champion en titre Michael Schumacher, réalisant un sans-faute.

Avec 78 tours au programme et 260 kilomètres à couvrir, le Colombien fait d'abord sauter le verrou que représente Raikkonen devant lui sur la première ligne (ce sera l'unique dépassement de toute la course). Ensuite, il se cale dans le sillage de l'autre Williams, celle de Ralf Schumacher, son équipier, qui avait réussi l'exploit de décrocher la pole. Son frère Michael ne pointait qu'à la 5e place sur la grille.

Comme n'importe quel pilote, le champion du monde a subi la loi du trafic en début de course. C'est là qu'il a perdu toutes ses chances de succès. «Mal qualifiés, notre stratégie était de partir pour un premier relais assez long, mais j'ai perdu du temps derrière Trulli. Dès lors, je ne pouvais pas espérer mieux que de finir