La lucidité qui lui a souvent manqué hier lors de son match contre Serena Williams, Amélie Mauresmo l'avait eue avant d'entrer sur le court lorsqu'elle affirmait au sujet de sa future adversaire : «Ce n'est pas parce que je l'ai battue une fois que je vais maintenant la battre à tous les coups.» Cet exploit de Mauresmo face à la numéro 1 mondiale, la Française l'avait réalisé il y a quelques semaines sur la terre de Rome. Le plus fort dans cette performance avait sans doute été de faire abstraction d'un premier set perdu 1-6 pour finalement l'emporter en trois sets. La meilleure façon de prévenir la cadette des Williams, mais aussi le meilleur moyen d'inciter l'Américaine à la plus grande prudence avant leur rencontre en quart de finale des Internationaux de France. Face à un public dont elle savait d'avance qu'il lui serait hostile, Serena n'avait d'ailleurs rien caché de sa motivation.
Cauchemar. Dès les premiers échanges, dans une atmosphère lourde et électrique, Serena Williams donne une idée de son envie de vaincre. Elle choisit de servir, et ses premières balles sont lourdes de menace pour Mauresmo, qui encaisse un jeu blanc en guise de mise en jambes. Dans le suivant, la Française, qui constate qu'elle n'a pas de service, commet deux doubles fautes. Dans le troisième jeu, elle comprend qu'elle aura le plus grand mal à absorber la puissance de son adversaire et ne marque aucun point. Dans le quatrième, le fait de servir ne change rien à son calvaire. Un semblant de rébe