Officiellement, c'est son projet de loi sur le sport que Jean-François Lamour présente aujourd'hui en Conseil des ministres. Il comporte trois volets, sur le statut des fédérations, la formation des éducateurs et le sport professionnel. Le ministre des Sports le sait et le déplore, on se focalisera sur le troisième volet. Son projet risque d'apparaître comme un texte sur les droits télé dans le sport professionnel, et ses détracteurs ne manqueront pas de polémiquer sur le fait qu'il a été rédigé pour répondre surtout exclusivement ? aux intérêts du foot pro. Dont certains représentants ont déjà fait savoir qu'à leur sens le texte n'allait pas assez loin dans la dérégulation.
Entre ceux qui lui reprocheront d'avoir trop ouvert la porte aux revendications du lobby ultralibéral du foot et ceux qui, au contraire, se plaindront de sa pusillanimité en la matière, Jean-François Lamour pourrait se retrouver obligé de se livrer à de délicats exercices d'explication de texte. Comme un ministre qui pour n'avoir voulu déplaire à personne finit par mécontenter tout le monde.
Négociation. Les droits télé donc. Source principale de recette pour les clubs de foot. Auxquels ils n'appartiennent pas directement. Quand Canal + et TPS se battent à coups de centaines de millions d'euros pour acquérir ceux du championnat de France, c'est avec la Ligue de football professionnel (LFP) qu'ils négocient. Propriétaire des droits, la LFP en répartit le produit de la vente aux différents clubs (une par