Menu
Libération

Costa et Ferrero, champions de marathon

Article réservé aux abonnés
publié le 5 juin 2003 à 23h16

Il ne fallait pas s'attendre à beaucoup de fantaisie à l'occasion du troisième quart de finale masculin opposant hier les Espagnols Tommy Robredo et Albert Costa. Soit deux vrais spécialistes de la terre battue, capables de s'ancrer solidement en fond de court, d'y effectuer un travelling millimétré et de faire durer les échanges. Deux hommes aux parcours bien différents dans les tournois du grand chelem. A cause de l'âge d'abord, Robredo n'affichant que 21 ans, alors qu'Albert Costa accuse six ans de plus, qui lui ont permis de se construire un solide palmarès riche de douze titres. Mais, surtout, l'aîné des deux Catalans est entré sur le court central dans la peau du tenant du titre d'un tournoi auquel il participe pour la dixième fois.

Diabolique. De quoi intimider un Robredo qui n'en est qu'à sa troisième participation et n'avait jamais été plus loin à Paris qu'un huitième de finale, il y a deux ans. Mais, après avoir éliminé Leyton Hewitt en première semaine et Gustavo Kuerten lundi, le jeune Catalan s'est persuadé qu'il pouvait reproduire un crime de lèse-majesté en éjectant son camarade Costa. Pendant plus de deux sets, Robredo a pu y croire au point d'écoeurer le vainqueur de l'édition 2002 par ses retours d'une précision diabolique, le plus souvent sur les lignes. Puis, à 3-3 dans le troisième set, la belle machine Robredo s'est déréglée. Et Albert Costa, laborieux laboureur, a creusé la faille entrevue pour finalement enterrer les espoirs du jeunot.

Il faut sans dout