Le cinquième Grand Prix de la saison, qui se dispute dimanche sur le circuit du Mugello près de Florence, pourrait bien être le bon pour Ducati. La firme italienne, arrivée cette saison en MotoGP, se présente déjà en outsider face aux Honda et aux Yamaha, alors que sa machine, à peine sortie d'usine, est en constante évolution. Hormis les contre-performances du Grand Prix de France (un abandon et une chute), les Desmosedici ont montré d'excellents résultats lors des trois premières courses. Lors du GP du Japon, près de 2 000 personnes s'étaient rassemblées à 4 heures du matin devant l'usine où était retransmis le GP. Alors, sur le tracé vallonné toscan, leur jardin d'essais, les motos rouges seront très attendues: plus que jamais, le public attendra une victoire 100 % italienne, machine et pilote. Ce que même la formule 1 et Ferrari ne peuvent pas faire.
Talent. Cette entrée en fanfare en Grand Prix, après des prestations plus que remarquées en superbike, a été soigneusement calculée. Ce constructeur, né en 1925 avec la fabrication du premier rasoir électrique italien, possède de nos jours une aura mythique de l'autre côté des Alpes. D'une première moto construite après guerre est née, en 1970, une vraie machine de course qui a porté vers la victoire des pilotes, comme Phil Read et Mike Hailwood. Dix ans plus tard, la firme de Bologne entre de plain-pied dans le championnat superbike. Son arrivée en motoGP, conjuguée au nom de Loris Capirossi, pilote dont le talent (deux fois