Bruxelles correspondance
Le cycliste Eddy Merckx, le pilote automobile Jacky Ickx ou les glorieux Diables rouges du foot. Aucune comparaison n'est superflue. Depuis jeudi soir, les Belges attendent la finale du simple dames des internationaux de France dans l'euphorie. D'autant qu'avec la Flamande Kim Clijsters, 19 ans, face à la Wallonne Justine Henin-Hardenne, 20 ans, c'est un pays uni qui sera représenté samedi sur le court central.
«Fête nationale». Reprenant les propos de Justine Henin-Hardenne après sa qualification face à Serena Williams, les quotidiens de vendredi, unanimes, évoquaient une «fête nationale». Pour le francophone le Soir, «le jour de gloire est arrivé», tandis que le néerlandophone De Standaard constatait : «Kim et Justine règnent à Paris.» «Rien que du bonheur», «le rêve devenu réalité», «égalité, fraternité, ténacité», s'étalaient à la une des journaux bariolés aux couleurs nationales. Jeudi soir, des dossiers spéciaux consacrés aux deux joueuses étaient réalisés en toute hâte dans les rédactions. Le livre de Justine Henin-Hardenne s'est arraché vendredi, alors que des posters des deux jeunes joueuses étaient déjà en vente dans les librairies.
Jeudi soir, le public apprenait que le roi Albert II, la reine Paola et l'héritier au trône, le prince Philippe, avaient réservé leur place dans la tribune d'honneur de Roland-Garros pour la finale, tout comme le Premier ministre, Guy Verhofstadt. De l'enthousiasme pendant les échanges des demi-finales, les Belges