L'incroyable aventure de Martin Verkerk à Roland-Garros se prolongera jusqu'à dimanche et la finale où il rencontrera l'Espagnol Juan Carlos Ferrero, vainqueur vendredi de son compatriote Albert Costa en trois sets et 2 heures et 44 minutes (6-3, 7-6, 6-4). Le géant néerlandais, dont c'est la première apparition sur la terre battue parisienne, s'est débarrassé de Guillermo Coria en deux heures quarante : 7-6 (7-4), 6-4, 7-6 (7-0). L'Argentin de 21 ans, tête de série n° 7, faisait figure d'outsider n° 1 avant le tournoi, fort d'une saison sur terre battue qui l'a vu arriver en finale à Monte-Carlo et gagner à Hambourg. Avant cela, il avait surtout fait parler de lui pour une suspension de sept mois en 2001, après un contrôle positif à la nandrolone.
Et paf ! Vendredi, il a failli rajouter une ligne noire à ce CV. Sur le dernier point du tie-break qui lui a fait perdre le premier set, Coria jette rageusement sa raquette pour rattraper une balle. Vainement, mais pas violemment. Pourtant, elle heurte une ramasseuse. Dans ce cas, le règlement est formel : disqualification. Après s'être excusé, avoir offert son polo à sa victime et plaidé sa bonne foi devant le juge arbitre, Coria n'écope que d'un avertissement. «Ça m'a perturbé, a expliqué l'Argentin. C'est peut-être pour ça que j'ai perdu le deuxième set.» C'est pourtant dès le début de celui-ci que Coria parvient, pour la première fois, à prendre le service de Verkerk, alors qu'il n'avait pas eu une seule balle de break dans la