C'est une jeune femme de 21 ans tout juste, d'un gabarit plutôt frêle (1,67 m, 57 kg), qui estime que «la puissance n'est pas tout» et qu'«on peut jouer avec d'autres armes». Samedi, Justine Henin-Hardenne est devenue la première Belge à s'attribuer un titre dans un tournoi du Grand Chelem. Il n'y a pas vraiment eu de match entre elle et sa compatriote Kim Clijsters, la Wallonne l'ayant emporté sur la Flamande sans coup férir. En à peine plus d'une heure.

Sauvetages. «Le début du match était très important. Je voulais que Kim sente que j'étais prête à gagner ce match et que, mentalement, j'étais forte.» En trois breaks et deux sauvetages après avoir été menée 0-40, Justine expédie la première manche en 26 minutes (6-0), contre une Clijsters passive et cantonnée au fond du court. Laquelle, menée 4-2 dans le deuxième set, se réveille pour revenir à 4-4. Trop tard : Henin emporte le set 6-4. «Je n'avais pas peur de perdre», dira-t-elle, en référence à la demi-finale 2001, où elle avait mené (6-4, 4-2) avant de laisser Clijsters l'emporter.

En fait, la finale s'était disputée dès jeudi, au cours de ce qui restera comme le match de la quinzaine. Et qui avait vu Justine Henin-Hardenne mettre fin à une série de 33 victoires consécutives de Serena Williams en Grand Chelem (6-2, 4-6, 7-5). Au grand agacement de l'Américaine, qui avait à peine daigné effleurer la main de la Belge avant de quitter le court sous les huées. Samedi, les deux finalistes, aux trajectoires étrangement parallèl