Partie civile au tribunal correctionnel de Perpignan qui a jugé à la mi-mai une nouvelle affaire de pot belge dans le milieu amateur , Jean Pitailler, président de la Fédération française de cyclisme (FFC), se gratte la tête avec perplexité. «On est bien embêté à la fédération, car l'un des prévenus de l'affaire de Rennes, jugée en janvier, va nous faire une demande de licence.» Le septuagénaire semble dépassé. Difficile de réintégrer dans le peloton, comme si de rien n'était, un cycliste ou un président de vélo-club qui vient de prendre un paquet de mois de prison avec sursis pour trafic de pot belge.
Refuser l'impétrant n'est toutefois pas de tout repos, plaide la fédé. «Lors de l'affaire de Poitiers en 2001, le coureur Patrick Ossowski a demandé le renouvellement de sa licence. La FFC a refusé, car il était mis en examen dans cette première affaire de trafic de pots belges. Le tribunal administratif qu'il a saisi nous a donné tort. La fédé avait l'air de quoi ?», raconte Christophe Lavergne, le responsable juridique de la FFC. Alors il a retenu la leçon. Quitte à paraître champion du monde d'un concours de lenteur dans sa politique antidopage, la FFC attend que les jugements pénaux soient définitifs et motivés pour envisager une sanction sportive.
Laxisme. Christophe Morel, double champion de France de cross, vient ainsi d'être condamné à Perpignan à six mois de prison avec sursis pour usage de stupéfiants et incitation à l'usage de dopants. «En l'espèce de l'EPO, des co