Montréal envoyé spécial
Samedi après-midi, lorsque Kimi Raikkonen est parti en tête-à-queue peu avant la fin de la séance de qualification, les chances du jeune Finlandais de préserver sa position de leader au championnat sont devenues très faibles. Avec cette faute de débutant dans le premier virage de son tour de qualification, Raikkonen se condamnait à partir en fond de grille, loin de Michael Schumacher, installé en deuxième ligne derrière les deux Williams-BMW de son frère Ralf et du Colombien Juan Pablo Montoya. Il pouvait aussi essayer de tourner le règlement 2003 à son avantage en partant des stands, mais avec un niveau d'essence jugé idéal. Surtout, en s'élançant des stands, Raikkonen éliminait le risque d'un accrochage au départ. Certain que ses hommes allaient établir la stratégie la plus intelligente, Ron Dennis, le patron de McLaren, a retenu cette dernière option. Calme mais penaud, le Finlandais sait alors qu'il lui reste un peu plus de 300 kilomètres de course pour effacer sa bourde des essais.
Piste sèche. Juste avant le départ, Michael Schumacher ne semble regretter qu'une chose : le retour d'une météo plus clémente après deux journées pluvieuses. Sur une piste détrempée, les pilotes Williams-BMW, en délicatesse avec leurs pneus pluie, n'auraient pas représenté un obstacle redoutable. Dans des conditions normales, la bagarre s'annonce plus rude. Prudent, Michael Schumacher ne tente pas l'impossible au départ et se place derrière Montoya, pourtant à sa portée.