«Le football ne sera jamais un long fleuve tranquille. Je n'ai pas été élu pour me la couler douce.» Frédéric Thiriez, le président de la Ligue professionnelle, a repris la main hier après avoir subi vendredi la fronde des Groseille comme des Duquesnoy du ballon rond. A deux reprises, en effet, l'avocat a été déjugé par l'Union des clubs professionnels (UCPF), dont l'influence sur l'instance ne cesse de croître. Pour autant, l'assemblée générale de samedi n'a pas tourné au lynchage. Au contraire, les contestataires n'ont cessé de rendre hommage à l'ancien avocat de la Ligue, dont il est devenu le président il y a un an.
Juteuses retombées. Le premier round, vendredi, lors du conseil d'administration de la Ligue, à Marseille, a porté sur la formule du championnat. Les représentants des clubs ont refusé catégoriquement de revenir à un championnat de L1 à dix-huit clubs, contre vingt actuellement. Personne ne veut perdre sa place dans l'élite, ni renoncer aux juteuses retombées afférentes. Frédéric Thiriez en avait fait son cheval de bataille. Le championnat devait rétrécir dès la saison 2004-2005. Lors de l'assemblée générale, les présidents de club ont voulu minimiser l'ampleur de la fronde. Gervais Martel, le président de l'UCPF, s'est défendu de vouloir la peau du conseil d'administration. Selon le président lensois, les clubs ont simplement voulu «éviter de commettre la même erreur» qu'en 2001, où le passage à vingt clubs avait été «décidé en dix minutes». Toutefois, le pro