Montréal envoyé spécial
Ceux qui espéraient voir Michael Schumacher prendre sa retraite de pilote à l'issue de la saison 2004 sont déçus. L'Allemand, sacré champion du monde en 1994 et 1995 chez Benetton, puis couronné trois fois chez Ferrari depuis 2000, a accepté de courir deux années supplémentaires au sein de l'écurie italienne. Il n'exclut pas non plus d'y rester au-delà de sa dernière saison de pilote, dans un rôle qui reste à définir.
Ainsi, Michael Schumacher ne défendra jamais les couleurs d'un constructeur allemand, qu'il s'agisse de Mercedes chez McLaren ou de BMW. Une façon de faire payer à son pays natal la versatilité de son public. Le quintuple champion du monde n'a pas oublié qu'il ne fut pas toujours soutenu comme il l'aurait souhaité par la presse de son pays et par ses compatriotes, dans les moments difficiles. Comme ses disqualifications au cours de la saison 1994 alors qu'il courait chez Benetton. Michael Schumacher n'a pas plus oublié les critiques dont il fut l'objet en 1997, lorsqu'il commit un «attentat» sur Jacques Villeneuve pour tenter de remporter le titre mondial aux dépens du Québécois. De la même façon, il n'a pas apprécié d'être critiqué lorsqu'il choisit l'exil fiscal en Suisse, ou quand il bénéficia de trop visibles consignes d'écurie la saison dernière au détriment de Rubens Barrichello. Cette année, la presse allemande ne fut pas tendre avec son champion après un début de saison difficile, considérant même que son compatriote disputait peut