Marseille correspondance

Dans le monde du football professionnel, le fair-play se pratique parfois sur la pelouse, mais beaucoup plus rarement sur les bancs des tribunaux. Surtout à l'OM, où les anciens «meilleurs amis du monde» pratiquent volontiers le tacle par-derrière à hauteur des reins. On l'a vu vendredi au tribunal de grande instance de Marseille, où se jugeait le premier volet de la seconde affaire dite des comptes de l'OM ­ période Robert-Louis Dreyfus. Il s'agissait de l'examen du transfert de l'attaquant Pascal Nouma, acheté au club turc Besiktas Istanbul pour 3 millions d'euros. Selon les dirigeants de l'Olympique de Marseille, la transaction avait été conclue le 31 août 2001 à 23 h 56, soit quatre minutes avant la clôture de la période des transferts, l'agent Gilbert Sau empochant au passage une commission de 3,42 millions de francs (520 000 euros). Cet argent devait ensuite être reversé à l'agent «officieux» du joueur, Chantal Stanley, qui ne bénéficiait pas de l'agrément de la Fédération internationale (Fifa) et ne pouvait donc pas encaisser directement cette somme.

Plus étrange encore, Gilbert Sau était à l'époque titulaire d'un mandat de l'OM, qui l'avait chargé de lui dénicher des joueurs avant la fin de la période des transferts. Il n'aurait donc pas dû intervenir pour le compte de Pascal Nouma, même en tant qu'intermédiaire.

Antidaté. Outre Gilbert Sau, Pascal Nouma et Chantal Stanley, Pierre Dubiton, ancien directeur financier (de 1995 à 1997), puis direct