La confiance a changé d'hémisphère. En quarante ans et 17 rencontres, les rugbymen anglais n'avaient gagné qu'une seule fois aux antipodes (en 1973, contre la Nouvelle-Zélande). En une semaine, ils ont triplé leurs gains. Les hommes en blanc ont commencé par les All Blacks à Wellington (15-13). Et samedi ils ont donné une leçon aux Wallabies, champions du monde en titre, à Melbourne, trois essais à un. Ils peuvent désormais rêver d'une ultime victoire aux antipodes, en finale de la Coupe du monde, à Sydney, en novembre prochain, vraisemblablement contre l'une ou l'autre des formations sudistes.
Style sans appel. Clive Woodward, le coach anglais reste prudent. Mais, est-il obligé de reconnaître, la victoire est «contagieuse, infectieuse». «Nous sommes dans une dynamique de confiance, et cette dynamique est une excellente base pour travailler et avancer.»
Autant que la victoire sans appel, c'est le style des Anglais qui a impressionné. Dans l'hémisphère Sud, on les soupçonnait de jouer ennuyeux, défensif, fermé. «On est là pour gagner», se défend Woodward, affirmant qu'il n'a aucune obligation contractuelle d'assurer le spectacle. Ses joueurs, pourtant, se sont sentis motivés par les critiques. A Melbourne, Martin Johnson et ses hommes ont bel et bien produit un «spectacle», époustouflant. Ils ont joué un match technique, engagé et efficace, et donné une leçon de rugby total aux Wallabies.
Tactique. Point par point, les Anglais ont passé en revue une check-list impitoyable. Humil