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Libération

Le Brésil trahi par son banc

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publié le 24 juin 2003 à 23h31

Le Brésil, champion du monde sans ses champions du monde, a été éliminé par la Turquie, hier soir au stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne, au premier tour de la Coupe des confédérations. Les joueurs de Gunes ont arraché le match nul 2-2. Cette troisième élimination au premier tour dans une compétition officielle depuis 1966 risque de créer une déferlante de critiques lorsque les joueurs du sélectionneur Parreira, champion du monde en 1994 aux Etats-Unis, retourneront à la maison.

Dans ce match très attendu, les auriverde n'avaient pas droit à l'erreur, surtout après leur piètre prestation des deux premiers matchs. Il est vrai que l'on a beaucoup dit qu'il s'agissait du Brésil B, une équipe pratiquement inconnue à part le joueur du PSG Ronaldinho, le Parmesan Adriano et le gardien milanais Dida, révélé lors de la finale de Ligue des champions face à la Juventus de Turin. Hier soir, les Brésiliens se sont montrés un peu plus agiles et concernés par un match qui, au vu de la motivation de l'adversaire, pouvait facilement tourner au Trafalgar. C'est-à-dire à l'humiliation nationale. C'est ce qui s'est passé après un match équilibré et plein de rebondissements.

Pour se qualifier pour les demi-finales, le Brésil devait gagner. La Turquie, avec son meilleur capital but, pouvait se contenter du match nul. Pour eux, l'enjeu est sérieux. Il s'agissait de prendre leur revanche sur leurs deux défaites subies face aux futurs champions du monde l'été dernier au Japon (1-2 au premier tour