Que vaut l'équipe de France en général et celle qui dispute la Coupe des confédérations en particulier ? Elle aura l'occasion de s'étalonner ce soir, au Stade de France, en demi-finale de cette compétition croupion, face à un adversaire la Turquie dont la motivation ne saurait être remise en question. Car les Turcs sont des gens remarquables. Non seulement ils ont terminé troisièmes du Mondial 2002 ; non seulement ils sont en tête de leur groupe éliminatoire de l'Euro devant l'Angleterre, mais en plus ils se sont portés volontaires pour participer à la Coupe des confédérations palliant le forfait de l'Allemagne. Les vice-champions du monde pensaient qu'ils avaient mieux à faire en juin, se reposer notamment, que disputer un tournoi dévalué. Et si la Turquie 2003 ne compte dans ses rangs que huit «mondialistes», elle n'est pas venue en France pour faire de la figuration.
Autant dire que l'équipe de France rencontrera ce soir un adversaire d'un autre calibre que ceux Malte, Chypre, Slovénie, Israël qu'elle croise dans son groupe des éliminatoires de l'Euro 2004 ou que les Néo-Zélandais qu'elle a corrigés dimanche. Elle devra donc proposer autre chose que les deux brouillons rendus la semaine dernière contre la Colombie et le Japon. Et l'on se souvient que la seule fois depuis leur fiasco coréen où ils ont rencontré une vraie équipe de foot (hors cette Coupe des confédérations), les Bleus ont pris une leçon. C'était contre la République tchèque, victorieuse 2-0 en févri