Y aura-t-il une finale de la Coupe des confédérations Cameroun-France dimanche au Stade de France ? Probablement, car «the show must go on» est devenu le credo intangible du sport professionnel. Mais pour quel match, après le décès du milieu de terrain camerounais Marc-Vivien Foé, 28 ans, victime d'un malaise à la 72e minute de la demi-finale Cameroun-Colombie (1-0), hier après-midi à Lyon ?
Marc-Vivien Foé n'a été victime d'aucun choc ; et peu avant de s'effondrer inconscient, il avait fait des signes du côté de son banc. Les premiers secours ont tenté de le ranimer, avant de l'évacuer au centre médical du stade de Gerland. Les soins qui lui ont été prodigués (notamment un massage cardiaque de quarante-cinq minutes) ont été impuissants à le ramener à la vie. Après la rencontre, les joueurs se sont rendus près du bloc médical : «Tout le monde est là et attend. Beaucoup de Colombiens ont prié immédiatement, rejoints par les joueurs camerounais. Ce sont des images terribles», a décrit Hedi Hamel, chef de presse de la compétition.
Hier soir, les causes exactes du décès n'étaient pas formellement établies ; une autopsie devrait être effectuée. Il faisait une chaleur étouffante à Gerland lors du match qui a débuté à 18 heures ; et l'hypothèse d'une insolation a été la première avancée. Jean-Marcel Ferret, médecin de l'équipe de France, confiait hier soir : «La mort d'un athlète en plein effort et en pleine vie est toujours difficile à expliquer. Les renseignements que