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Libération

Une finale controversée

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Fallait-il arrêter la Coupe?
publié le 28 juin 2003 à 23h35

La finale de la Coupe des confédérations aura bien lieu dimanche, au Stade de France, entre l'équipe de France et celle du Cameroun. Comme le souhaitait Sepp Blatter, dès jeudi soir, à peine une heure après l'annonce du décès de Marc-Vivien Foé. «Mon opinion est que le football doit continuer. Il y a toujours des risques. Mais le jeu doit continuer, pas le "show", le jeu», avait dit le président de la Fédération internationale de football (Fifa), «propriétaire» de la Coupe des confédérations. «Entendre ça, ça fait mal au coeur, taclait vendredi matin Mickaël Silvestre, arrière de l'équipe de France. Je ne sais pas si c'est un hommage de disputer la finale, il y a des impératifs qui nous dépassent. Si c'est seulement les impératifs commerciaux qui nous imposent de jouer, c'est aberrant. Mais si les Camerounais le veulent, c'est avec un énorme plaisir que j'irai sur le terrain.» Plus diplomate, Marcel Desailly concédait : «Blatter, il a des intérêts qui sont tout autres que les nôtres...»

Programme. Officiellement, ce sont les joueurs camerounais eux-mêmes qui, après s'être réunis et avoir longuement hésité, ont finalement décidé de disputer cette finale «en mémoire» de leur coéquipier. Rigobert Song, capitaine des Lions indomptables : «Au stade ou nous en sommes, il y a un programme à respecter. On va faire la compétition jusqu'au bout. Il faut lui rendre hommage. Cela s'imposait-il de jouer ? Honnêtement, on nous a réunis cette nuit, on a demandé si c'était possible de renvoy