Sepp Blatter est content. Il a eu sa finale de sa Coupe des confédérations. Cette finale opposait hier soir au Stade de France les deux équipes qui, sur le terrain, avaient gagné le droit de la disputer. Eussent-elles décidé par respect, par décence ou tout simplement parce qu'elle n'avait plus grande signification de ne pas la jouer, après la mort brutale et encore inexpliquée de Marc-Vivien Foé, jeudi soir, que le président de la Fédération internationale de football l'aurait quand même organisée. Car Sepp Blatter veut un vainqueur au tournoi qu'il organise. Et il expliquait samedi que, de toute façon, la Fifa «n'avait jamais envisagé de ne pas faire disputer cette finale». Même si le Cameroun ou la France avait refusé de la disputer. Comment ? Eventuellement en faisant jouer la Turquie ou la Colombie, deux équipes encore présentes en France.
Mémoire. Sepp Blatter a peut-être perdu deux occasions de se taire. D'abord jeudi, quand, à peine une heure après l'annonce du décès de Foé, il professait que «le jeu devait continuer». Et samedi, donc, en assurant que «de toute façon la finale aurait eu lieu». Samedi également, la mémoire est revenue à Sepp Blatter. Il s'est rappelé que la Fifa avait décidé de ne plus personnaliser ses compétitions en leur associant le nom d'une personnalité. Il fallait donc considérer comme caduque la proposition qu'il avait lui-même formulée, la veille, de rebaptiser la Coupe des confédérations du nom du disparu.
Fallait-il jouer ? La question ne