Menu
Libération

Limoges CSP, dix ans d'abus en procès

Article réservé aux abonnés
publié le 30 juin 2003 à 23h36

Limoges correspondance

Habitués des salles de basket, ils n'avaient pas franchement rêvé d'une salle d'audience pour des retrouvailles. Dix prévenus, parmi lesquels l'agent de joueurs Didier Rose et trois anciens dirigeants du Limoges CSP, comparaissent à partir d'aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Limoges. Le procès doit durer cinq jours, sous la présidence d'Alain Reynal. Onze délits sont reprochés à Rose ­ entre autres abus de biens sociaux, faux et usage de faux et double commissionnement ­, dans l'affaire des comptes du Limoges CSP de 1991 à 2000 et celle du basketteur Marc M'Bahia, qui a porté le maillot de l'équipe jusqu'en 1999.

Cumul. Sur la base de nombreux témoignages et documents, les enquêteurs et le juge d'instruction chargé de l'affaire considèrent que Rose, 49 ans, agissant comme le véritable patron du Limoges CSP, était dirigeant de fait. Interdit depuis 1993, le cumul de fonctions agent-dirigeant transforme en abus de biens sociaux toutes les commissions, justifiées ou pas, que le club a versées à l'agent, soit près de 12 millions de francs (1,8 million d'euros).

Jugés comme complices de ces abus de biens sociaux, les dirigeants officiels n'étaient pas intéressés que par les choses du basket. Secrétaire général de 1993 à 1995, Pierre Pastaud ­ qui nie les faits ­ s'offrait de chaudes soirées parisiennes. L'argent dépensé (un peu plus de 100 000 francs) provenait d'un compte occulte de 1,7 million de francs. Condamné par la justice en 1987 pour fau