Ralf Schumacher, vainqueur du Grand Prix d'Europe hier, au Nürburgring, devant son public, peut remercier son équipier Juan Pablo Montoya. Le Colombien, pourtant pas très ami avec le cadet des Schumacher, lui a rendu un fier service en forçant Michael Schumacher à mettre un genou à terre lors d'une manoeuvre périlleuse de dépassement. Relégué loin du podium après être resté bloqué dans les graviers, le pilote Ferrari, qui harcelait son jeune frère depuis le début de la course, le laissait ainsi filer vers un succès mérité.
Panache. Kimi Raikkonen, qui s'était élancé de la pole position pour la première fois de sa carrière, n'a aucune raison, lui, de remercier son équipe, pas plus que son équipier, David Coulthard. La formation McLaren-Mercedes a, en effet, complètement raté son week-end en ne classant aucune de ses deux voitures. Alors qu'il était solide leader, le Finlandais a dû abandonner peu avant la mi-course, au coeur d'un panache de fumée dû à l'explosion de son moteur. Alors qu'il tenait là une occasion de recoller à Michael Schumacher au classement du championnat, Raikkonen perdait tout. Pire, en fin de course, alors que son coéquipier David Coulthard tentait de prendre l'avantage sur la Renault de Fernando Alonso, il se laissait surprendre par un freinage, partait en travers à plus de 300 km/heure, échappait par miracle à un choc contre le rail, mais laissait là sa monoplace. Et avec elle, les quatre points de la cinquième place que ramassait Michael Schumacher, au