Fin d'une époque, d'un règne brillant, certains diront d'une douce tyrannie : Jean-Louis Campora a démissionné hier de la présidence de l'AS Monaco qu'il occupait depuis 1975. Son successeur, Pierre Svara, 46 ans, est l'un des administrateurs du club et il a participé au plan de relance qui a évité la relégation en L2 prononcée par la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG).
Hallali. «La question de mon avenir personnel n'est pas d'actualité», affirmait Campora, le 19 juin, après son audition devant la DNCG. En réalité, son sort était scellé depuis longtemps et il savait qu'il ne pourrait s'opposer indéfiniment à la volonté du palais princier de le voir partir. Fin mai, le prince Albert sonnait l'hallali dans l'Equipe : «Le constat d'échec est évident. La gestion du club n'est pas à la hauteur de son bilan sportif et des résultats (...). Les dirigeants en place vont devoir tirer les conclusions qui s'imposent.» Voilà plusieurs années que le prince héréditaire faisait régulièrement connaître sa grogne contre Campora, jugé trop vieux, trop autocrate, dépassé par les exigences du foot moderne. Jusqu'alors, le monarque de l'ASM opposait aux critiques son bilan assez exceptionnel : cinq titres de champion de France, trois coupes de France et plusieurs participations européennes dont une finale de la défunte Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1992. Sans parler de la Coupe de la Ligue 2003 dont il n'a pu tirer profit. Car tout a changé l'an dernier, avec un déficit