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Libération

Foé, une mort naturelle

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publié le 8 juillet 2003 à 23h44

Marc-Vivien Foé se serait éteint d'une mort brutale mais naturelle. La justice a décidé de classer l'affaire, hier, après avoir reçu les rapports d'analyses toxicologiques, selon lesquels le footballeur camerounais n'était pas dopé. Il s'était effondré, jeudi 26 juin, sur le terrain du stade Gerland, à Lyon, lors de la demi-finale de la Coupe des confédérations opposant son pays à la Colombie. La rupture d'anévrisme avait été vite écartée, mais la piste du dopage rôdait dans toutes les têtes. Le procureur de Lyon avait alors choisi de confier les analyses toxicologiques au laboratoire de Lausanne, accrédité par le Comité international olympique et spécialisé dans la recherche de produits dopants.

Les prélèvements d'urine et de sang auraient démontré qu'il n'y a eu aucune prise suspecte dans les 72 heures précédant le match. Et une analyse des cheveux aurait prouvé qu'«il n'y avait pas de prise régulière de produits dopants ou toxiques», selon Xavier Richaud, le procureur de Lyon. Le magistrat a indiqué hier, au cours d'un point presse, que le décès serait dû à une malformation cardiaque, «probablement congénitale». Précisément une hypertrophie du ventricule gauche, «dégénérescence qui aura grandi au gré des efforts fournis par le joueur dans sa carrière, déformant le coeur jusqu'à ce qu'il lâche».

Foé aurait donc fait une carrière professionnelle de très haut niveau, dans quelques-uns des très grands clubs de football européens, sans que personne ne détecte jamais l'hypertroph