A l'occasion du centenaire, «Libération» revisite petites et grandes histoires liées au Tour de France, où les époques se mêlent à l'environnement géographique de l'étape du jour. Aujourd'hui Miko, glacier de Saint-Dizier et sponsor d'équipes.
Saint-Dizier (Haute-Marne)
envoyé spécial
On ne dira jamais assez la place prépondérante du triporteur Miko dans l'histoire de France, car sans le génie des cinq frères Ortiz, marchands de crèmes glacées à Saint-Dizier, le Tour de France ne serait certainement pas ce qu'il est. Entre 1976 et 1986, Miko a sponsorisé cinq équipes cyclistes. Entre 1971 et 1983, la même maison Miko a parrainé le maillot jaune : «Finalement, on était gagnant tous les jours», reconnaît Vidal Ortiz, un des deux frères encore de ce monde. Le parrainage cessa quand la direction du Tour réclama aux Ortiz une rallonge de 300 000 francs. A 1 million tout rond, on pouvait s'entendre, mais là, non, vraiment, vous poussez le bouchon monsieur Lévitan. C'est la teneur de l'entretien entre les Ortiz et le codirecteur du Tour à l'époque. Vidal Ortiz le regrette aujourd'hui : «C'était vraiment une bonne affaire», dit-il en soupirant.
C'est donc Banania qui assura le relais, puis aujourd'hui le Crédit Lyonnais. Alors que le pays célèbre la civilisation de la selle en cuir bouilli sur toutes les ondes, le pays doit faire face à une terrible nouvelle qui est tombée comme la foudre sur le berceau du cornet à deux boules. En effet, pour la première fois depuis que Miko se pique de