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Libération

Le cas Nazon

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Le maillot jaune est allé au Français, et l'étape à Pettachi.
publié le 9 juillet 2003 à 23h45

Saint-Dizier envoyé spécial

Le Tour a besoin des sprinters comme Honoré de Balzac avait un besoin impérieux de duchesses. Le sprint, c'est la ponctuation finale des étapes de plaine. On a pourtant bien vu comment cela a fini hier : dans un carambolage de roues comme autant de voyelles. Rappelons les faits de cette étape courte (167,5 km), mais vive (48 km/h de moyenne). Robbie McEwen (Lotto-Domo) serre, à 300 mètres de la ligne, son compatriote Cooke (fdjeux.com), qui le renvoie illico d'où il vient d'un coup d'épaule. Conséquence : McEwen frotte vers ce pauvre René Haselbacher (Gerolsteiner), qui n'était déjà plus dans le coup pour la victoire. Pour la deuxième fois, l'Autrichien est au tapis. Il est parti tête la première et son vélo virevoltait dans les airs. On se serait cru au bar de l'Escadrille. L'Autrichien Haselbacher s'en tire avec un coude abîmé et, comme c'était sa journée, avec les compliments de Kirsipuu : «C'est bien fait pour sa gueule.» Dans la bouche de Kirsipuu, cela veut dire que, quand on a encore sa couche, faut rester dans son parc avec sa girafe et sa voiture à pédales. Pour parler nettement : un sprinter de deuxième plan n'a rien à faire dans les derniers 200 mètres avec des sprinters de premier plan et c'est la leçon du jour.

L'étape fut hier remportée pour la seconde fois depuis le départ du Tour du centenaire par l'Italien Alessandro Pettachi (Fassa Bortolo), qui ne sait où se mettre dès qu'on lui demande, oui ou non, s'il est bien le plus grand spr