Menu
Libération

Leblanc empêtré dans la pelote basque

Article réservé aux abonnés
Tollé en Espagne sur l'animation bilingue prévue pour l'étape régionale.
publié le 9 juillet 2003 à 23h45

Saint-Dizier envoyée spéciale

Diriger le Tour de France demande un sens de la diplomatie digne de Talleyrand, d'Aristide Briand et de tous les nonces apostoliques réunis. Jean-Marie Leblanc excelle dans cet exercice, lui qui dirige la compétition, véritable monument national, depuis quinze ans. Multiplier les incursions en Europe, comme en 1992, année du traité de Maastricht ? Un pari réussi de main de maître. Tout juste les suiveurs ont-ils trouvé un peu longuet le Tour cette année-là. La boucle avait frôlé les 4 000 kilomètres, avec un prologue à Saint-Sébastien (Espagne) et trois jours plus tard un bonjour au Manneken-Pis, à Bruxelles. Donner le départ de l'étape en parlant avec la même affabilité au maire communiste et au président de région UMP, remontés l'un contre l'autre pour une embrouille budgétaire ? Même pas peur. La routine quotidienne pour l'organisateur.

Organisation terroriste. Alors se faire piéger pour une histoire de traduction ! Le directeur du Tour n'en revient pas. Voilà l'affaire. Le 25 juin, à quelques jours du départ du Tour du centenaire, Jean-Marie Leblanc répond favorablement à la demande écrite de deux associations basées en France, Euskal Herrian Euskarraz et Batasuna, qui réclament que la langue basque soit utilisée pour l'étape régionale. Daniel Mangeas, l'inusable speaker du Tour, recevra l'aide d'un collègue basque pour traduire l'animation de l'arrivée de l'étape Pau-Bayonne, le 23 juillet. Quelques panneaux d'orientation seront aussi bilingu