Limoges, correspondance.
Que retenir du procès du Limoges CSP concernant les dérives financières du club phare du basket français 1991 à 2000, qui s'est achevé jeudi soir, après neuf jours d'audience ? On a surtout parlé de chiffres, mais également sémantique devant le tribunal correctionnel de Limoges. Jusqu'à signifier l'importance d'une virgule dans une déposition. Ils étaient dix prévenus à comparaître sous divers chefs d'inculpation (Libération du 30 juin). Le principal inculpé, l'agent de joueurs Didier Rose, était poursuivi pour onze délits (abus de biens sociaux, double commissionnement, abus de confiance...). Au cours de l'audience, il a reconnu l'établissement d'une fausse facture et la non-convocation du joueur M'Bahia (qu'il a licencié) à une assemblée générale d'actionnaires d'ISB. Une société de Rose qui exploitait l'image individuelle des basketteurs.
Ancien joueur. Soupçonné d'être dirigeant de fait, c'est donc illégalement qu'il aurait été rémunéré par le Limoges CSP comme agent de joueurs, puisque toutes les commissions versées dans ce cas sont considérées comme autant d'abus de biens sociaux. A partir de 1997, date à laquelle une nouvelle société a été créée pour gérer le club, l'agent de joueurs est devenu actionnaire et président du conseil de surveillance du Limoges CSP (tandis que son fils, âgé de 20 ans, siégeait au directoire). Il avait en même temps les qualités d'actionnaire de Win Basket-ball (remplacée par MCI en 1999), société satellite du club. «