Bordeaux, correspondance.

Attirer des joueurs dans un club rétrogradé en Pro D2, plombé par une gestion calamiteuse : c'est le match impossible. Reste que le CABBG (Club athlétique Bègles Bordeaux Gironde) a jusqu'à mardi pour boucler son recrutement de nouveaux joueurs. Une dizaine d'entre eux ayant déjà fait leurs valises. En attendant, pour Christian Bagate, la coupe est pleine. Le président du Club athlétique béglais, l'association amateur support du CABBG, a fait une attaque en règle le 9 juillet dernier en envoyant un courrier au CABBG, l'informant de la suspension du numéro d'affiliation fédéral et lui interdisant l'utilisation des installations sportives.

«Le CABBG n'est allé au tribunal de commerce que vendredi dernier. Il a perdu du temps, préférant se lancer dans un débat interne pour savoir qui allait être le nouveau président du club et prendre des actions dans le capital de la SASP, la Société anonyme sportive professionnelle. Nous ne sommes pas à la maternelle», lance, furieux, Christian Bagate. Ce dernier en a gros sur le coeur. Dans son courrier, il fustige la SASP qui ne «tire aucune leçon de cet imbroglio financier et administratif», et fait allusion au non-respect des accords de partenariats entre amateurs et professionnels. «Nous ne parlons pas des manquements à la convention qui nous lie, ils sont légion», écrit-il.

Laporte dans l'ombre. Des exemples ? Le CABBG ne s'est pas acquitté cette année de l'enveloppe financière qu'il doit verser au secteur amateur