Marseille envoyée spéciale
Depuis que la presse écrite se sent dépossédée de son Tour, devenue une épreuve faite par et pour la télévision, intermittents compris, il fallait bien que les chiffres parlent. Le couperet est tombé hier. France Télévisions casse la baraque avec le Tour du centenaire. Selon les chiffres communiqués à Libération par le service des études de la chaîne publique, les étapes de plaine et les sempiternels sprints de Petacchi font autant recette que ceux de l'an dernier. Les cinq premières étapes jusqu'à Nevers ont rassemblé chaque jour 2,5 millions de téléspectateurs, exactement comme en 2002. Il n'y a donc pas de désaffection pour le Tour, contrairement à ce que laissaient craindre les difficultés de certaines grandes courses cyclistes de début de saison, comme le Midi libre, qui a dû fermer boutique en 2002 (1).
Dans les étapes alpines, l'audience a pris elle aussi l'ascenseur. Plus de 5 millions de spectateurs samedi pour voir la victoire de Virenque à Morzine, 6,6 millions dimanche pour voir Mayo voler L'Alpe-d'Huez à la barbe d'Amstrong et 6 millions à nouveau le 14 juillet pour la victoire de Vinokourov à Gap, la triple fracture du challenger Beloki et le raccourci dans le pré du Texan.
L'attrait de la montagne. L'étape de dimanche ne détrône pas la victoire du turbo américain à Sestrières en 1999. Mais elle constitue la cinquième plus forte audience du service public sur le Tour depuis 1989, et celle du lendemain la sixième.
Quant à l'échappée de Vir