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Libération

Piil du bon côté

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Le Danois remporte l'étape de Marseille au terme d'une longue échappée, Armstrong est toujours maillot jaune.
publié le 16 juillet 2003 à 23h58

Marseille envoyé spécial

Les grandes échappées se terminent souvent par un contrat de mariage. Qui avec qui ? Hier, sur la 10e étape entre Gap et Marseille (219 km), il en fut ainsi. Jakob Piil (Team CSC) et Fabio Sacchi (Saeco), échappés en compagnie de 7 coureurs au km 16, tirent le rideau sur leur intimité à... 16 kilomètres de l'arrivée laissant les témoins de la noce régler l'addition.

Qui sont-ils ? Nazon, Haselbacher, Gaumont, Baguet, Garcia Acosta et José Enrique Gutierrez. Ce n'est que deux minutes plus tard ­ De Groot s'étant intercalé à 49 secondes ­ qu'ils apprendront que c'est finalement Jakob Piil qui porte la culotte dans ce ménage italo-danois. Le peloton, lui, coupera la ligne avec 21'23'' de retard.

Domicile conjugal. Le Danois qui avait déchaussé l'an passé près du but à Bourg-en-Bresse racontait qu'on ne l'y reprendrait plus. Cendrillon témoignait : «Hier ça m'a donné une motivation supplémentaire. J'ai acquis depuis de l'expérience et désormais je ne me fais plus avoir... Mon passé de pistard m'a bien servi.» A cinq cents mètres de l'arrivée, Sacchi avait tendu sa main gauche à Piil. Sacchi signifiant ainsi qu'il quittait le domicile conjugal, mais qu'en homme du monde il enverrait des nouvelles du pays des vainqueurs d'étapes et qu'il ne fallait pas lui en vouloir. Tout était d'ailleurs expliqué dans un mot laissé sur le frigo qui motivait son geste. «Comme je ne comprends pas l'italien, je pense qu'il a voulu dire "que le meilleur gagne"», a interprété Pi