Chaque exploit et chaque athlète peuvent être rapportés à un indice de performance (le watt, unité de puissance). Ce qui, vu les puissances développées par les uns et les autres, peut rappeler, d'une certaine manière, la cylindrée d'une moto. Tout comme un et un font deux, d'une manière toute aussi mathématique et avec une marge d'erreur inférieure à 5 %, on peut donc disséquer et quantifier les performances à vélo, surtout en montagne (1). Dans une telle comparaison, voici donc les différentes catégories qui habitent le peloton du centenaire et leurs performances à mi-parcours, avant d'aborder les Pyrénées.
Mettre les gaz. En fin d'étape de montagne difficile, le ventre mou du peloton évolue avec des 300-400 W. C'est déjà très bien et disons, possible. Le club des exceptionnels (indice 400 à 420) est beaucoup plus restreint. Ces cyclomoteurs font jaser et font des envieux. S'il faut être riche pour faire partie du club des inhumains qui possèdent des plus de 420, au-delà de 450, c'est du rêve américain ou espagnol. On a pu, l'an passé, démasquer Armstrong et son potentiel fait de «retenue». Pendant quatre minutes, sur la montée finale du col de la Plagne, il a mis les gaz un coup pour rire. Il a rejoint Carlos Sastre, échappé, avec un magnifique 485 tout neuf. Il s'est trahi. Cela revenait à pouvoir suivre un cycliste roulant à 10 km/h sur une montée de 10 % de dénivelé en moyenne mais avec 100 kg sur le porte-bagages. La puissance calculée de son moteur et l'étude publiée d